Maroc - Citytrip à Casablanca et Kitesurf à Dakhla
Pas de 'grand' voyage pour moi cette année, je cumule plutôt les petites excursions, cette fois plus sportive mais avec toujours cette envie de découvrir - un peu - la gastronomie et la culture culinaire locale!
Au milieu de l'hiver bruxellois, le manque de soleil se fait cruellement sentir, le besoin de chaleur et de lumière devient pressant, je décide de renouer avec une organisation sportive avec laquelle j'ai fait mes tous premiers stages sportifs à l'étranger dès mes 13 ans. Souvenirs incroyables de ces premières libertés à l'UCPA de Rosbras en Bretagne, puis à Bénodet et sur la côte atlantique, des amitiés nouées, de la liberté découverte, de ces énormes Vénus (coquillages) dégustés au cul du bateau, de ma première cuite au Chouchen... L'ambiance 'colo de vacances', le sérieux de l'apprentissage, la qualité du matériel, et la vie en communauté (aaah ces tablées de sportifs affamés) m'avaient particulièrement plu, et j'y suis retourné souvent en stage de cata ou de planche à voile, toujours avec la même satisfaction.
Bref donc, c'est très confiant et joyeux de retrouver cette bonne ambiance que je réserve mon premier séjour UCPA hors de France: direction le Maroc. Le vol Royal Air Maroc fait une halte à Casablanca, j'en profite pour y poser mon sac 24h et aller voir ce qu'on y mange!
Bruxelles-Casa en un peu plus de trois heures, me voilà sorti de la grisaille pour être dès la sortie de l'avion enveloppé d'un voile de chaleur réconfortant! En cette fin de janvier il fait déjà 20-25 bons degrés en journée, et le soleil est éclatant.
Train toutes les heures de l’aéroport vers le centre-ville, easy!
Je me pose dans un petit hôtel tout simple aux abords de la vieille ville (Ancienne Medina) à deux pas de la gare de Casa Voyageurs, accueil sympathique, jolis carrelages, belles matières, chambre très simple et balcon surplombant une petite place. La médina est très calme en soirée, je m'aventure dans ses ruelles plus ou moins éclairées, bordées de petits épiciers, de vendeurs de sandwich chauds, quelques petits restaurants. J'avoue ne pas être totalement à l'aise, j'ai connu des endroits plus accueillants. Par l'odeur alléché je m'approche d'un bui-bui au comptoir bien garni de saucisses, viande hachée parfumée aux herbes et épices, quelques abats; mon sandwich à la viande épicée est simple et délicieux, servi avec quelques frites pas mal du tout, je peux rentrer terminer ma soirée à l'hôtel, repu!
Levé aux aurores je m'étonne du peu d'activité. L'appel à la prière tonitruant a bien eu lieu vers 6 heures, je n'ai pas l'impression qu'il ait suffit à réveiller la ville!
Petit déjeuner simple mais savoureux dans la grande salle carrelée de l'hôtel, avant de me mettre en route pour découvrir un peu de cette grande ville portuaire. J'ai huit heures devant moi, je pars au hasard des rues, tournant le dos au port industriel.
Contraste frappant entre les petites ruelles de la vieille médina et les grands boulevards encore vides bordés de grands bâtiments coloniaux dont le blanc claque au soleil, et traversés pour certain par un tram tout neuf et moderne.
Le Marché Central est encore peu animé à cette heure. J'en profite pour faire mes emplettes sans être tiraillé par les vendeurs encore occupés à ranger leur devanture. Les épices sont nombreuses et leurs couleurs éclatent au soleil, bien ordonnées en pyramides dans leurs bacs de bois. Anis, cumin, curcuma, safran, et surtout beaucoup de piments d'un rouge éclatant. Je remplis mon sac, sans oublier une bonne dose de 'tête de magasin', le célèbre mélange d'épices ras-el-hannout qui rassemble les meilleurs épices de chaque commerçant. J'entrevois déjà les tajines et couscous que je cuisinerai à mon retour!
Le centre du marché rassemble les poissonniers, ou plutôt les poissonnières, un groupe de femmes de tête, fortes et à la voix puissante, menant leur commerce avec poigne! Les poissons sont magnifiques, joliment installés dans leurs lits de glace, je découvre également l'extrême dextérité d’autres femmes décortiquant les crevettes à une vitesse hallucinante: pas étonnant que nos crevettes grises fassent l'aller-retour pour être déshabillées au Maroc!!!
Passage obligé par la case 'argan', je fais provision d'huile cosmétique et culinaire en espérant avoir su déceler la bonne qualité. Je craque aussi pour un pot d'Amlou, ce mélange d'huile d'argan et miel dont le goût sucré et grillé avait définitivement marqué mes papilles lorsque Sylvie m'en avait ramené de voyage il y a quinze ans... À déguster au doigt, à la cuiller, ou sur une crêpe marocaine, mmmmmmmmh...
De retour dans les rues de Casa, pas particulièrement jolie une fois sorti des quartiers typiques, je m'émerveille quand même des nombreuses fresques urbaines et autres graffitis qui ornent pas mal de murs délabrés; certaines sont de véritables œuvres d'art.
Au hasard de mes déambulations je croise d'autres marchés de quartier, plus typiques, installés dans les ruelles et où les locaux s'approvisionnent en poisson découpé à même la charrette, en viandes de mouton, chèvres, bœuf et volailles, et puis en quantités de fruits et légumes qui poussent si facilement au soleil du Maroc.
Attiré par de bonnes odeurs de grillades je m'installe autour de l'étal en bois d'un cuisinier: boulettes de sardines, sardines panées et frites, légumes rôtis ou frit, beignets de pommes de terres épicés, salades rafraichissantes de crudités, je déguste un festin de roi avec les doigts et un bon pain marocain, pour quelques euros, dans l'animation du marché, un délice!
Une visite de Casablanca ne serai pas complète sans faire un saut à l'imposante mosquée Hassan II. Située en bord de mer en direction du quartier balnéaire de la Corniche, l'édifice se dresse majestueusement sur une grande esplanade bordée de bâtiments fonctionnels, d'arches travaillées, et d'un hammam public.
La visite de la mosquée est un peu chère (120 Dirhams soit environ 12 euros) mais inclut les services d'un guide francophone, et vu le peu de monde ce jour-là, privé en ce qui me concernait! Sympa mais le débit robotique de ses explications manquait certainement de chaleur et de convivialité! L'intérieur de la mosquée n'en est pas moins impressionnant, garni de marbre et de superbes panneaux de bois et de stuc très travaillés, de tapis à prière gigantesques, et de lustres décorés de verre Italien. La visite se termine par un tour au hammam, immense lui aussi, et à la salle des ablutions ou les fidèles se rincent trois fois les bras, jambes, et tête avant la prière.
Je quitte la ville ravi d'en avoir eu un bel avant-goût, impatient de rejoindre Dakhla (45 minutes de train vers l'aéroport - 4 euros, puis deux bonnes heures de vol avec Air Maroc).
Arrivée tard dans la soirée à Dakhla. L'équipe de l'UCPA nous attend et nous emmène à l'hôtel Doumss tout proche pour une première réunion de contact et répartition des chambres. L'hôtel, un 'trois étoiles', est triste et peu aménagé, ma chambre, partagée avec Christophe est très petite et à la literie peu confortable... Je ne m'attendais pas au grand luxe non plus, mais à choisir je crois que j'aurais préféré loger sous tente! La nuit sera bonne, le petit déjeuner moyen (mais suffisant à nous retaper), avant de partir vers le camp UCPA-Dreamkite qui se trouve à 20 bonnes minutes, au bord de la baie de Dakhla.
Le camp est superbe, avec sa grande terrasse de carrelages magnifiquement décorés, un joli bar avec billard, une grande salle de repas et sieste décorée aux couleurs et tissus locaux, et les voileries attenantes. L'espace est très bien aménagé, avec beaucoup de goût, on s'y sent tout de suite très bien!
On ne perd pas de temps, le vent est là, les groupes sont déjà formés, en route pour ma (presque) première expérience de kite avec Aziz et ses deux aides de camp! Petit groupe de cinq (puis six), à majorité féminine, ça va aller! Le matériel est de qualité, la baie superbe et surtout en pente très très douce, permettant d'apprendre les pieds dans l'eau sur une très longue distance. Les experts eux partent rapidement plus au large pour bénéficier de conditions exceptionnelles de ce superbe plan d'eau au bord du Sahara.
Les journées de cette semaine seront rythmées par le vent, souvent présent en début de semaine, moins ensuite, les délicieux repas préparés sur place avec des produits frais par une équipe de très bonnes cuisinières marocaines, variant les tajines et plats de légumes pour notre plus grand plaisir gourmand. Nous restons sur le camp jusqu'après le repas du soir, après une bonne douche et un petit apéro, pour rentrer selon les humeurs entre dix heures et minuit vers l'hôtel Doumss qui finalement (et c'est mieux ainsi) ne nous servira que de dortoir.
J'ai vite pris l'habitude de me passer du petit déjeuner fadasse de l'hôtel pour m'installer de bonne heure à la terrasse d'un bar alentour et y déguster une crêpe marocaine à la Vache Qui Rit et confiture ou une omelette garnie du même fromage et arrosé d'un filet d'huile d'olive très parfumée. Avec un bon café, noir ou plus local au lait et sucré et d'un jus d'orange fraîchement pressé, c'est un régal!
Les conseils et la patience d'Aziz portent vite leurs fruits, et après deux ou trois demi-journées nous arrivons presque tous à manier suffisamment nos ailes pour nous faire tracter, avec ou sans planche aux pieds! Les conditions venteuses se dégraderont malheureusement fort en fin de semaine, il faudra revenir pour consolider notre apprentissage et enfin tirer des bords d'un côté à l'autre de la baie!
Les journées déventées et les fins de journées sont mises à profit pour se reposer ou s'adonner à d'autres activités: paddle, surf, wakeboard, cours sur la sécurité, yoga, billard, visite de la ville et de son marché, découverte de la magnifique Dune Blanche, déjeuner de poissons et fruits de mer au parc à huitres Talhamar, délicieux massages à la Maison du Thé, et même pour mon plus grand bonheur un petit cours de cuisine où nous apprendrons à confectionner de délicieuses crêpes marocaines Msemmens dont je vous reparlerai très bientôt sur le blog!
Au final une semaine de vacances très dépaysant, mêlant sport, amitiés, culture, et un peu de gastronomie, dans une belle ambiance dynamique, et permettant de faire le plein de chaleur et de soleil au milieu de l'hiver pour un coût plus que raisonnable (compter un bon mille euros pour cette longue semaine)... J'y retourne certainement bientôt, de préférence entre avril et octobre pour profiter des meilleures conditions de vent! Tu viens?!
Dakhla - quelques détails pratiques:
Pour rester connectés à Casa, et encore plus à Dakhla, on ne pourra pas trop compter sur le réseau wifi, peu accessible sans mots de passe. Il est par contre facile de se procurer une carte de téléphone et une recharge 'data'. Pour €10 chez Maroc Telecom, qui offre une très bonne couverture et un service de qualité, je me suis procuré une carte de base avec quelques dizaines de minutes d'appel (50dhm) et une recharge Data valable une semaine et offrant 3Gb de données 3G/4G, pour 40 dhm, amplement suffisant!
Le change à l'aéroport est un peu moins intéressant qu'en ville ou dans les banques (celles-ci sont fermées le weekend pour la plupart)
WindGuru sera ton site de référence pour t'enquérir du temps, force du vent, et marées à Dakhla.
Centre UCPA Dakhla Dreamkite
www.ucpa-vacances.com/centre/monde/dakhla/
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