{Restaurant} Da Mimmo
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Da Mimmo
Ce soir nous découvrons la cuisine raffinée du Chef Louis Verstrepen au Da Mimmo* à Woluwe (Bruxelles).
Belle maison étoilée reprise par le Chef il y a quelques années, après que le Chef Mimmo lui aie donné ses lettres de noblesse et une étoile pendant 25 années, et qu’il a brillamment maintenue tout en faisant évoluer l’assiette vers sa propre cuisine. Cuisine italienne formant la ligne de conduite de la carte, enrichie des saveurs et ingrédients locaux et de touches plus exotiques et gastronomiques ramenées des belles maisons dans lesquelles le chef a fait ses armes, en France, Martinique, Saint-Martin, Saint-Barthelemy chez Joël Robuchon, ou encore chez Anne-Sophie Pic.
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Da Mimmo occupe une belle maison d’angle à deux pas du parc Georges-Henri, quartier résidentiel et facile d’accès.
Dès l’entrée on est charmés par le cadre chic et chaleureux du lieu. Le noir domine, éclairages chauds joliment maîtrisés, touches colorées et matières nobles rendent le lieu particulièrement accueillant, petit cocon d’une bonne vingtaine de couverts dans lequel il fait bon se laisser emmenér par la gentillesse et le professionnalisme du personnel.
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Outre une belle offre à la carte, les menus chez Da Mimmo se déclinent en 3, 5 et 6 services (€65 à €190), ce dernier complété d’une version entièrement végétarienne (€175).
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Les amuses bouches servis avec un délicieux Franciacorta - bulles de Chardonnay méthode champenoise de Lombardie - donnent le ton du repas, voguant entre classiques italiens et revisites gastronomiques élégantes.
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Ainsi, le cacio e peppe est en meringue poivrée et bulle de pecorino parfaitement équilibrée. Suit une praline de parmigiana, moelleuse et délicate, moelleux de parmesan, reprenant en une bouchée les saveurs réconfortantes de ce plat emblématique de la cuisine italienne. Il y aura encore un supli (arancini) parfaitement classique, une composition végétarienne autour de la tomate: en eau de tomate réduite, poudre, adoucie de beurre de cacao et peps d’un gel citronné… ma Végéchérie est aux anges.
La montanara rustique est plus copieuse, une fine pâte à pizza frite et garnie (pour moi) d’un accord surprenant et succulent de scamorza (fumée, donc) et de thon… délice.
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La première entrée me laisse encore perplexe! Une incroyable assiette ciselée, très graphique, dressage impressionnant d’un tartare de bar très frais sur un consommé à la citronnelle, couvert de pétales d’ananas, grains de maïs grillés disposés en rosace, et encore quelques touches pimentées, romarin, de l’oursin, quelques pointes d’açai. Tout est fin et délicat, explosion de saveurs à chaque bouchée où l’on s’efforce de mêler ‘un peu de tout’, pour un équilibre de saveurs frais, parfumé, exotique et harmonieux. Je me perds néanmoins un peu dans toutes ces saveurs.
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Du côté végétarien de la table, de façon assez amusante le chef prend le complet contre pied de mon plat en proposant un cima di rapa - brocoli-rave, légume emblématique des Pouilles - décliné en trois façons, trois cuissons, trois cuisines, délicieux exercice de style et de goût autour de ce légume.
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Retour aux basiques italiens pour la seconde entrée: des tagliolini à la truffe noire du Piémont. Quel plat! Perfection dans la simplicité et les quelques ingrédients de première qualité mis en cuisine dans ce plat plein de saveurs, de crémeux, de parfums truffés bien présents et néanmoins fins et délicats, portés par une sauce enrobante et onctueuse. La râpée de truffes est généreuse, on profite complètement de cette fin de saison dans un plat vraiment succulent. On nous souffle que certains clients en font leur déjeuner, je crois que je vais les imiter très bientôt!
Dans nos verres, Segretto Di Bianco du Salento, cépage Fianco local, sec, minéral est presque salin, parfait. Suivi en rouge d’un Nebiolo aux tanins plus marqués pour accompagner le pigeon. On apprécie les explications et anecdotes œnologiques du sommelier, charmant, enjoué et très sympathique.
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Pigeon donc pour suivre, le filet rosé très fin, farci d’anguille fumée et enrobé d’une croûte aux noix et poivre rose; les abats en cromesquis au goût plus marqué, très beau travail autour du chicon à la cannelle en accompagnement, qui formera le plat de ma Végéchérie. Fin, délicat, parfaitement cuisiné et saveurs équilibrées, accords surprenants qui se marient à merveille, un régal aux accents belges pour la suite de ce menu.
En guise de trou normand à l’Italienne, le sgroppino est un consommé de Prosecco, limoncello et parfums de lavande, sorbet et tuile au citron d’Amalfi. Rafraîchissant et très savoureux pour nous emmener en douceur vers le dessert…
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Accompagné d’un Orvieto blanco d’Ombrie, vendange tardive toute en douceur pour s’harmoniser avec notre dessert mêlant la mangue, la noix de coco croquante et en crémeux, tuile à la mangue, et jasmin, riz au lait et sphère de chocolat. Des éléments qui s’accordent à merveille dans un dessert au beau jeu de texture et de saveurs exotiques, une belle façon de terminer ce menu exceptionnel.
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Entre Belgique, Italie, et destinations exotiques on fait un beau voyage chez Da Mimmo. Cuisine délicate et très travaillée, associations de goûts, de saveurs et de textures qui émerveillent, quitte à s’y perdre un peu, parfois. Un très beau voyage gustatif dans un cadre chaleureux et enveloppant, guidés par la bienveillance du service en salle. Merci pour ce moment.